L’Institut Montparnasse a pour objet de contribuer à la réflexion pour une protection sociale solidaire au XXIè siècle.
Dans son programme de recherche pour 2016 sont inscrits trois tables rondes afin d’approfondir la notion de « valeurs de solidarité » sous trois angles différents :
- Les valeurs de solidarité d’un point de vue philosophique et humain ;
- Les valeurs de solidarité d’un point de vue juridique ;
- Les valeurs de solidarité d’un point de vue économique.
Au-delà de ces tables rondes, un colloque est prévu en février 2017 afin de réaliser la synthèse des réflexions et de poser, au-delà de la question des « valeurs de solidarité », celle de l’évolution du mutualisme dans le respect de ses fondements.
Le mouvement mutualiste est profondément bousculé par une réglementation qui pourrait l’impacter fortement en l’assimilant de plus en plus, à un « banal opérateur
complémentaire ».
Le mouvement mutualiste est profondément bousculé par des exigences économiques qui conduisent à des regroupements (entre mutuelles ou avec des organismes complémentaires non mutualistes).
Le mouvement mutualiste est également profondément bousculé par une banalisation conséquence d’un individualisme de plus en plus marqué et s’appuyant sur les thèses « libérales » ambiantes.
Cette « pensée unique » s’imposerait de facto comme la seule voie possible…
Il est dès lors, nécessaire de s’interroger sur les raisons et les mécanismes qui ont conduit à cette situation ainsi que sur les réussites mais aussi les échecs du mouvement mutualiste ces dernières décennies. Et partant de ces interrogations, chercher à redonner vigueur aux valeurs qui constituent le socle du mouvement mutualiste, du vivre et de l’agir ensemble avec les droits et devoirs qui en résultent….
L’Institut Montparnasse en s’élargissant à d’autres acteurs, en étant attentif et ouvert aux « signaux faibles » de notre société, en analysant les évolutions en cours, en France et à l’Etranger, doit permettre d’explorer, d’approfondir et de tracer de « nouvelles pistes » :
- Celle des services sociaux d’intérêt général ;
- Celle du non lucratif ;
- Celle de la démocratie sociale ;
- Celle d’une liberté individuelle compatible avec des réponses collectivement organisées.
En renouvelant les schémas, en bousculant les idées reçues, en permettant le débat voire la « controverse ».
Fabrice HENRY
Mars 2016