Nous pouvons souscrire à la vision d’avenir esquissée par ces deux priorités : politique de justice et politique de jeunesse. Le Président et le Gouvernement doivent avoir, au-delà de l’équilibre des comptes publics, le souci d’équilibre de la société. La nation peut affronter une période difficile si elle a confiance en l’avenir, la jeunesse en tout premier lieu.
La Sécurité sociale, par sa dynamique intergénérationnelle, participe de cette confiance nécessaire. Par ses effets redistributifs elle contribue fortement à la réduction des inégalités. Elle est un socle de justice. Elle est promesse d’avenir solidaire pour la jeunesse. Car la socialisation des garanties est moins coûteuse pour la collectivité, comme pour chacun. Elle n’est pas assistanat puisque son financement relève principalement de l’assurance sociale. Les pouvoirs publics ont le devoir de rapidement la remettre sur le chemin d’un financement équilibré, pour ne pas ruiner la confiance et injurier l’avenir.
Certes la crise est là. Mais la crise est mère de crises humaines, familiales, sociales. Il faut à la fois affronter la compétition mondialisée, impulser une politique européenne coopérative et répondre au désarroi, au désespoir même, que les fractures économiques et sociologiques génèrent. Etat d’urgence sociale.
Jean-Michel LAXALT