En 2009 les prestations sociales versées ont approché les 600 milliards (elles ont représenté 597,6 Mds).
Un tel niveau de « dépenses sociales » (31,3% du PIB) est-il une « charge » ? Un handicap français dans la compétition internationale ? Il y a peu tel aurait été le verdict des « autorités ». Mais la crise a mis en sourdine ce refrain lancinant. Car l’analyse économique selon l’INSEE est rude pour cette même année 2009 : « contraction de l’activité… décrochage des investissements des entreprises… réduction du taux de marge des sociétés non financières…recul du PIB de 2,6% ».
Seule la consommation des ménages résiste, du fait justement des prestations sociales redistribuées par le système de solidarité nationale.
Voici la protection sociale réhabilitée en « amortisseur de crise », en « amortisseur social ». Pourquoi ne pas dire que les « dépenses sociales » sont un investissement humain solidaire, mais aussi un vecteur économique de pouvoir d’achat (prestations), d’emploi (deux millions d’emplois pour le secteur de la santé), de revenu libéral (médecins, paramédicaux, cliniques, industrie pharmaceutique…), d’investissement (constructions et restructuration d’établissements, acquisitions d’équipements technologiques modernes coûteux) ?
Elles ne peuvent à elles seules enrayer la dégradation générale illustrée par un PIB par habitant en baisse en France depuis l’année 2003. Elles ne peuvent pallier le retard pris par notre système productif. Mais elles sont un élément moteur de notre pays.