La Direction ministérielle DREES publie ce mois de septembre 2014 les Comptes nationaux de la santé en 2013. Cette publication indique le niveau de dépenses et la répartition des financements. Elle confirme le haut niveau de nos dépenses courantes de santé : 247,7 milliards soit 11,7% du PIB. Ce qui place la France dans le peloton de tête pour la dépense rapportée au PIB (après les Etats Unis, la Suisse et les Pays Bas), mais dans une moyenne, au 11è rang si la dépense est corrigée des parités de pouvoir d’achat.
La dépense de santé en soins et biens médicaux (CSBM), la plus utilisée pour les analyses et les commentaires, représente 186,7 milliards, en augmentation de 2,2% en 2013. Soit une dépense moyenne de 2843 € par habitant.
Une actualisation statistique est intervenue minorant de 0,3% la CSBM de 2011 et majorant de 0,3% la part prise par l’Assurance maladie obligatoire, avec pour effet de diminuer relativement le reste à charge des ménages. C’est donc en base 2010 que sont présentés les résultats publiés.
La répartition des financements suivants :
- pour l’assurance maladie obligatoire 142 milliards soit 76%
- pour les organismes complémentaires 25,7 milliards soit 13,8%
- pour les ménages 16,5 milliards soit 8,8%
- pour l’Etat et le fonds CMU 2,6 milliards soit 1,4%
La part financée par l’Assurance maladie apparaît en légère augmentation (+0,1), celle assumée par les complémentaires est stable, celle restant à la charge directe des ménages en légère diminution (-0,2). S’agissant des organismes complémentaires (mutuelles, assurances, IP) il faut y ajouter leur contribution au financement du fonds CMU ce qui porte leur part à 27,2 milliards soit 14,6% du financement de la CSBM.
Ainsi, après remboursement des frais par l’Assurance maladie obligatoire c’est un total de 43,7 milliards qui sont financés par les ménages, par reste à charge et par paiement de leur cotisation mutualiste ou prime d’assurance.
De manière générale la dépense de soins et biens médicaux connaît une augmentation ralentie ces dernières années, à l’image de la dépense en soins hospitaliers et en médecine de ville, avec même une diminution des dépenses de médicaments.
- Soins hospitaliers : 86,7 milliards dont 77% dans l’hospitalisation publique
- Médecine de ville : 49 milliards, croissance nette des auxiliaires médicaux
- Médicaments : 33,5 milliards en baisse de 1,3%
- Prothèses, matériels médicaux et transports sanitaires en forte hausse